mardi 20 octobre 2009

Pas de SMIC pour les écriveurs numériques


La SGDL (Société des Gens De Lettres) organise ces jours-ci un forum sur la révolution numérique de l'auteur. Une brochette d'invités compétents et experts, des thématiques d'envergure, l'événement a tout ce qu'il faut pour être intéressant. Une centaine d'auditeurs sont venus entendre ce que les acteurs ont à déclarer ou à raconter et espèrent, pour certains, participer à un débat sur les questions brûlantes qui émergent dans le petit monde de l'édition.

dimanche 18 octobre 2009

Google Edition... Quelle surprise !

L'AFP titrait aujourd'hui : A la Foire de Francfort, fureur contre Google et sa bibliothèque numérique. On s'attendrait à un esclandre, des échanges d'invectives et pourquoi pas des coups et des bagarres. D'un côté les éditeurs allemands, outragés et furieux, lançant des œufs pourris sur les représentants de Google. De l'autre, les costumes-cravates armés d'une brief-case en aluminium et d'une oreillette bluetooth, fuyant en évitant les jets de projectiles sous les quolibets de la foule enragée... Et bien non, ce tableau serait plutôt celui des récents événements dans les usines de Picardie, ou les manifestations de paysans sur les Champs. Mais à Francfort, qui n'est pas que la patrie de la saucisse, la « fureur » s'illustre par une interview donnée par un agité local, l'équivalent de notre Finkielkraut national. Puis elle se double d'une petite phrase condescendante d'un ténor du barreau allemand chargé de défendre les intérêts du syndicat du livre d'outre-Rhin... Le seul personnage raisonnable de la troupe est le commissaire européen chargé du multilinguisme, Leonard Orban, qui estimait qu' « il faut assurer l'accès du public aux livres, si possible gratuitement, mais il faut aussi protéger les auteurs » (AFP). Une déclaration diplomatique à la mode bruxelloise, sans saveur, sans consistance, que toutes les parties pourront reprendre à leurs sauces.

jeudi 15 octobre 2009

Google Books : des fantasmes et des légendes...

La cadence des coups de théâtre se précipite. L'imaginaire enfle comme le crapaud de la fable et pourrait bien exploser avant d'avoir atteint la taille du bœuf. La presse s'indigne. L'édition mass-market se divise. Les politiques ne savent plus où donner de la tête ou de la pommade. Tout le monde panique. La peur, irrationnelle et viscérale, semble paralyser la raison et laisser libre court aux fantasmes les plus débridés. Elle devient la forge de légendes contemporaines et technophobes.

mercredi 7 octobre 2009

Le livre résiste-t-il au numérique ?

Le livre est redécoupé et redéfini depuis bien avant l'ère numérique. C'est, comme l'esquisse Jean-Michel Salaün, le propre de la lecture de recherche, la lecture annotée, les exégèses et autres commentaires savants. Mais je ne le suis ni sur la résistance temporelle du livre ni sur sa différence fondamentale avec la durée de l'œuvre cinématographique, ou celle de l'œuvre musicale.


lundi 5 octobre 2009

Le lecteur s'impose : de l'avenir pour l'édition numérique... [2]

La diffusion massive des outils de communauté(s), ou social media, transforme la nature des rapports que nous entretenons avec l'information et avec le savoir. D'une société de la connaissance relativement verticale, nous passons à une société de l'information très horizontale. D'une méthode de transmission et de diffusion décidée par un centre, nous passons à des méthodes de transmission et de diffusion multiples élaborées par le chevauchement de ces mêmes méthodes et par les usages qu'en font les utilisateurs. Cette transition a parfaitement été identifiée et intégrée par une firme comme Google qui joue sur ces leviers multiples permettant aux utilisateurs de faire triompher leurs désirs.